Je reviens avec un peu de retard
sur les séances 2 et 3, assez identiques dans la forme, mais qui n'ont pourtant
pas donné tout à fait la même chose, les combattants n'étant pas les mêmes
entre les 2 séances. L'objectif de ces 2 séances était de se servir du chant
comme d’un levier pour « lâcher prise ».
Souvent, ce qui nous paralyse, c’est
la liberté totale, l’angoisse de la page blanche. Ce qu'il faut, c'est tromper le cerveau et
partir de quelque chose pour construire une histoire. La
contrainte (tout type de contrainte) doit agir comme un détonateur, un
trompe-cerveau. Le point d’ancrage libère les freins, lance l’histoire dans le
concret d’une situation (l’erreur de certaines impros est de ne pas choisir de
quoi on parle. « Oh tu as vu ce qui est arrivé. _ Oh oui c’est affreux. _
Je ne pensais pas que ça pouvait arriver, etc. » Le public est suspendu,
il attend, et souvent il attend encore et l’impro ne peut pas décoller. Il faut
se lancer. N’importe quoi, grand-mère est morte, je me suis cassé un ongle, Les
Plutoniens ont enlevé Wayne ;)…).
Vous me direz « Raf tu
causes, mais on voit pas le rapport. Je vous répondrais que c’est pas faux.
Alors revenons-en à la musique ! Par le chant, l’idée est que la musique
nous porte, que l’urgence de poser des mots sur une musique, d’être dans le
flow-flot de la musique… nous permette de déconnecter le cerveau, que les mots
sortent plus vite que notre pensée.
Ceci dit, chanter devant les
autres, accepter l’oreille de l’autre, chanter juste / chanter faux, tout ça,
ça peut bloquer. Et finalement c’est une variante de l’impro. Jouer devant les
autres, accepter le regard de l’autre, jouer juste ou non, raconter une
histoire ou non… ça fait peur de la même façon.
Eh bien chers amis, je vous
invite à dépasser vos peurs. N’ayez pas peur, comme disait l’autre ! Pour
le chant, peu importe de chanter juste, l’important c’est de jouer juste. On
pourrait avoir une super belle impro, touchante, avec une déclaration d’amour
chantée, mais mal chantée, avec toute la fragilité de la personne. On a déjà vu
ça au cinéma, et ça peut toucher juste.
Je finirai par une citation de je ne sais plus qui et je ne sais plus trop si c'est comme ça que c'était dit (mon Dieu, mais c'est d'une clarté absolue tout ça, non?): "Il n'y a pas de manque de talent, mais c'est la peur qui bloque."
Je finirai par une citation de je ne sais plus qui et je ne sais plus trop si c'est comme ça que c'était dit (mon Dieu, mais c'est d'une clarté absolue tout ça, non?): "Il n'y a pas de manque de talent, mais c'est la peur qui bloque."
Sur ces 2 séances, outre la
chauffe classique et le travail sur l’hymne, nous nous sommes appuyés sur une
structure Gospel trouvée sur un blog d’impro. Plutôt que de mal retranscrire,
je vous invite à aller jeter un œil et une oreille ici.
Le programme: Turtle wufu, foot, singe (synchronisation d'animaux), bwanlette (évitons les mots clés fâcheux!) de mammouths (sens-rime-sens-rime...), chauffe voix & apprentissage hymne, Gospel. Turtle wushu? Sir yes sir!
Euh, tu dis tout de moi, mais tu ne sais pas tout, non?
3 commentaires:
Merci à Raf pour ces explications "limpides" et surtout pour ses séances qui nous emmène là où personne ne serait allé... même pas lui! Lolo
C'est vrai que c'était deux chouettes séances! En tout cas pour ceux qui aiment chanter ... même faussement ce qui est mon cas.
C'est dommage de ne pas avoir tenter la chose pour certains car justement même si on chante faux et qu'on le sait, il faut savoir retourner ce qui semble etre un désavantage en atout et en faire des caisses en faisant encore plus express de chanter faux, plutot que de s'evertuer à essayer de chanter juste ... l'effet comique doit etre garenti! Sinon Raf, si tu as les vidéos de la première séance ça m'interesse!
Vous ne faites pas de matchs entre vous ? sur une saison, faire 4 ou 5 équipes et faire un championnat interne ? ça peut être intéressant pour le public qui suit son équipe favorite après... j'ai connu ça à Toulouse, d'où je viens, on adorait !
Enregistrer un commentaire