mardi 11 juin 2013

Où l'on voit que le sens du timing, ça a du bon parfois

La semaine dernière, lors du long couloir d'impros proposé par Guillaume, on a pu se rendre compte, comme au foot, de l'intérêt d'utiliser le banc. On se souvient tous du vibrant appel d'Antho l'an passé pour un banc participatif, motivé et acteur, prêt à bondir sur scène pour faire avancer l'impro.

Certes Berthe, dit le philosophe. Encore faut-il le faire à bon escient (cévidlaterre). Le meilleur banc reste celui qui n'est pas intervenu car les deux sur scène n'avaient besoin de personne pour faire une belle impro. Et ça arrive, de voir à regret débarquer sur scène une bande de joyeux drilles (Drillllllllll), quand on avait juste envie de voir se développer l'histoire avec les deux premiers acteurs...

Recertes Berthe, m'interrompt le philosophe, pressé et pas dupe. Le plus souvent, on pleure, on prie, on implore le banc de se jeter sur scène pour venir apporter de nouveaux éléments (ou mieux pour venir réentrelacer (parfaitement je réentrelace si je veux) des éléments déjà présents mais pas suffisamment exploités).

Du pep's donc, mais au bon moment Monseigneur! Revenons donc à nos moutons et pour le cas présent à la situation de jeu, à savoir, 2 sur scènes, 2 en réserve. Il n'est pas inutile de réfléchir à quel moment intervenir. Sur une impro ce soir-là, un couple apprend le décès tragique de leur enfant; en environ une minute trente, on a saisi l'enjeu. C'est alors qu'intervient le banc, pour relancer l’histoire avec la sœur qui arrive, les pieds dans le plat, d'abord un peu méchante et jalouse, avant de comprendre ce qui vient de se tramer. Sur une impro de 3 minutes, il ne reste plus qu'une vingtaine de secondes; le fils rentre à la maison, hilare, fier de sa blague, et se fait rouster (bien comme il faut hein, je vous jure) par son père. Et ça siffle.

Le spectacle d'impro est cruel pour ça. Comme une bonne blague dont on loupe la chute, une belle impro peut finir la queue entre les jambes pour s'être terminée 10 secondes trop tôt. Dans le jeu, il est souvent difficile d'avoir du recul sur l'impro et sur le temps qui passe; ça vaut le coup, quand on est sur le banc, d'être attentif au chrono.

Fichtre, pour la peine, des photos de notre fameuse Photo party périmée de 6 mois. Non? Si!
Là, il faut faire partie du plus petit groupe. Les bars levés gagnent!

Là les jambes les plus hautes gagnent. C'est Marie qui gagne mais c'est triché!
Là la mieux assise, la plus droite. Caramba, encore Marie.
Là, il fallait ne pas toucher le sol. Euh Val, c'est pas toi qui gagnes là-dessus!
Vous voyez, tout finit par arriver! A lundi les bolos!