mardi 22 octobre 2013

La fin d'une histoire

Lundi c'était la der des ders pour moi ... mais rassurez vous seulement à l'animation!!! Et oui ça y est mon dur labeur est fini, plus de séance à préparer pendant mes longues réunions professionnelles. 8 séances de suites à me supporter ça a du vous paraitre long! Y en a même pas mal qui n'ont pas tenu le coup, et c'était bien dommage pour eux car hier c'était la meilleure séance du lot!!! Bah oui, comme c'était mon anniversaire, y avait du gateau, des bonbecs et on a même bu un coup à la fin de la séance! Trop chouette.

Ah, oui qu'est ce qu'on a fait pendant cette merveilleuse dernière séance?? Bah je vous l'ai dit, on s'est baffré de bonbons! Bon on a aussi fait deux trois trucs, comme l'exercice des balles de couleur pour bien s'échauffé afin d'être au taquet pour l'interro surprise!
Et oui, qui dit dernière séance, dit control des acquis! Donc après une rapide inspection des carnets, on a donc fait un tour de table pour savoir ce que chacun avait intégré depuis le début de l'année, que ce soit pendant les entrainements mais aussi pendant les spectacles. Tout cela fut très interessant, car on a pu voir qu'en fonction de l'a sensibilité de chacun, et l'avancement dans l'impro chacun s'attachait à des points différents mais tout aussi pertinents.

Ce petit point a été l'occasion pour moi d'insister sur le fait d'être en interrogation continue sur sa propre pratique de l'impro, et que la progression individuelle passe par une réflexion sur sa pratique mais aussi sur la pratique des autres. On doit se demander pourquoi des impros fonctionnent et pas d'autres, que l'on soit joueur ou spectateur, et c'est cette réflexion qui nous fera avancer.

Une fois tout cela dit, et histoire de se réchauffer un peu nous avons enchainé par de la speed branlette de mamouth et des mitraillettes.
Et comme il nous restait 30 minutes avant la fin de la séance et histoire de faire simple nous nous sommes lancés dans une improvisation de 30 minutes!!! Bon c'était pas tout à fait une impro de 30 minutes mais plutot 2 impros de 15 minutes entrelacées. Nous avions vu ce concept lors du TITAN de la LIMA l'an dernier. Le principe est d'avoir deux équipes qui jouent des histoires differentes, sans aucun lien. Les équipes jouent sur un temps de 15 minutes qu'elles découpent en petit scène de la durée de leur choix. A la fin de chaque scène, l'équipe qui joue indique par un signal sonore la fin de la scène et c'est donc à l'autre équipe de démarrer sa nouvelle scène.

Globalement c'était un peu bruyant car l'équipe qui ne jouait pas avant tendance à parler un peu fort pour préparer sa prochaine scène, mais ça nous a donné deux impros relativement bien construites avec une avancée de l'histoire scène après scène, et aucun sentiment de lassitude car quand une scène avait dit ce qu'elle avait à dire, on la terminait pour donner la main aux autres. Un bon exercice pour ressentir le rythme d'une scène et pour travailler les balances!

C'était donc mon dernier débrief, j'espère que ce que je vous ai proposé vous a plu et que vous avez tous eux assez de temps de jeu pour expérimenter les choses ... et oui dès lundi prochain je remets avec un grand plaisir mon costume d'improvisateur et va falloir se bagarrer pour que je vous laisse un petit bout de la scène .... quoi moi, en manque!! un tout petit peu c'est tout ! :D

mercredi 2 octobre 2013

Ca balance pas mal à Ancenis!

Eh oui après avoir travaillé sur la structure d'une histoire et sur l'utilisation du conteur, c'est maintenant au tour de la balance de faire son apparition. Mais c'est quoi donc que cette balance? Et bien une balance c'est quand on a un changement de scène dans une improvisation, lorsque l'histoire est amenée d'un coup ailleurs, avec possibilité d'introduction de nouveaux personnages.
Il y a plein de façons d'introduire ce changement (avec différents rythmes de succession des balances) mais pour l'instant nous ne nous intéresserons qu'à des balances avec changement d'espace et des balances avec changement de temps.

Tout d'abord les codes: la balance doit être clairement introduite afin que les joueurs déjà sur scène comprennent s'ils feront ou non partie de la nouvelle scène. Une simple phrase d'introduction de la scène suffit à cela, par exemple, "pendant ce temps de l'autre côté de la ville". On indique ainsi qu'on entre dans une nouvelle scène et où et quand elle se situe. En fonction de cette phrase les joueurs sur scène doivent comprendre s'ils doivent rester sur scène ou bien s'effacer. Le code pour s'effacer est de s'agenouiller, et de se déplacer sur le côté de la scène, tout en restant en jeu, ou bien de se cacher derrière le devant de la patinoire si il y en a une.

Ensuite à quoi peut servir cette balance? A beaucoup de choses comme par exemple:
  - introduire de nouveaux personnages en relation avec les premiers afin d'élargir le champs de l'histoire
  - apporter de nouveaux éléments sur les premiers personnages, éléments qui permettront de créer le chaos
  - faire avancer l'histoire en lui faisant faire un bon dans le temps (un peu comme peut le faire le conteur)
  - apporter une intrigue parallèle qui rejoindra la première

Mais quelque soit ce qui se passe lors de la balance, les improvisateurs doivent garder à l'esprit que l'histoire principale est celle commencée en début d'improvisation et donc:
  - la balance doit avoir une connexion avec cette histoire, un lien entre les deux scènes doit exister même s'il n'est pas forcément très explicite. Par exemple, première scène : un prince qui s'ennuie dans son château et deuxième scène une jeune fermière qui travaille aux champs comme tous les jours. Là il n'y a aucun lien clair, mais on sent que les deux histoires peuvent se rejoindre avec par exemple le prince qui veut devenir paysan et qui tombe amoureux de la fermière qui elle voudrait bien être princesse (ah ces filles!).
  - la balance est au service de la première scène et ne doit pas devenir l'histoire principale (à la rigueur peut être si on considère que la première scène n'était que l'introduction de l'histoire). Elle doit être là pour apporter des éléments de construction de l'histoire principale.
 
 Enfin on a aussi pu remarquer que la scène de balance a une particularité que la scène principale n'a pas: on peut la clore explicitement. Je veux dire par là que lorsque les improvisateurs ont fini de donner les éléments qu'ils avaient à apporter pour faire avancer l'histoire principale, ils peuvent/doivent quitter la scène et c'est aux improvisateurs de la première scène de revenir pour continuer l'histoire principale en prenant en compte ce qui a été apporté par la scène de balance.

 Il y a plein de choses très sympa à faire si on utilise correctement ce mécanisme, attention tout de même à ne pas tomber dans le piège de rendre l'histoire incompréhensible en apportant trop d’éléments ou de éléments trop abracadabrantesques, mais là on en revient encore et toujours à la nécessité de préserver la consistance et la cohérence de l'histoire .... et cela passe par l'écoute, à la fois lorsque l'on est sur scène et tout autant quand on est sur le banc.