samedi 24 novembre 2012

débriefe de lundi dernier

salut à vous !

Alors bon, ce lundi, des exercices particuliers, voire parfois difficiles.

essentiel : oublier totalement la notion d'échec ou de valeur de la prestation. ça n'a aucun intérêt. On ne cherche pas à réussir un exercice. cela n'a rien de scolaire, la scène !
Il y a des choses à traverser, des expériences à faire pour lever quelques voiles, prendre conscience d'un certain nombres de murs à faire tomber pour avancer.

avant tout donc, prendre chaque expérience pour ce qu'elle peut apporter : qu'est-ce qui m'a été difficile ? pourquoi ? et comment y remédier?

Globalement, sur le mime de la routine qui dérape, le plus difficile reste globalement de parvenir à se suffire soi-même pour tenir la scène et générer seul un rythme de spectacle. 
Alors l'immersion reste la manière la plus noble d'y parvenir : à fond dans son truc, à tenir son histoire, son exagération progressive jusqu'au final, sans se poser de question. Après tout la consigne d'accentuation du rythme, de grossir le trait jusqu'à l'explosion final porte déjà cette notion d'énergie.
mais si cette énergie manque quand même, si l'immersion est compliquée, il y a toujours des moyens "artificiels" de la faire naître, cette énergie.
Avant tout, il faut survivre sur scène ! Aller au bout de ce qu'on a à faire ! Quel que soit la manière d'y parvenir !
pour générer artificiellement ce rythme et cette énergie : accélérer le pas, se mettre à courir, à tourner de plus en plus vite. créer de l'énergie cinétique et se laisser emporter par elle pour poursuivre l'impro.
Pour générer artificiellement cette énergie et ce rythme : créer une rupture émotionnelle qui permette de donner du relief au personnage, à la scène, et donc de faciliter l'immersion. un bon coup de larme ou de rage en pleine routine, et ça débloque l'imaginaire;
Mais faut pas se leurrer: générer artificiellement de l'énergie demande beaucoup d'efforts sur le moment, et pratiquement de se piétiner soi-même (de se pousser au cul, autrement dit) dans le feu de l'action.

Reprendre une histoire racontée par d'autres et l'improviser ensuite, permet d'expérimenter la notion de construction de groupe.
Car le gros souci, quand on doit entrer en scène, c'est : quel blanc je remplis ? qu'est-ce que j'apporte ?
Là, l'histoire existe déjà, et est encore suffisamment floue pour qu'on aie besoin de réfléchir un peu. Donc on sait à peu près quels sont les blancs que l'on a à remplir : je sais que je vais devoir jouer une bestiole, un rugbyman, que je vais mourir à un moment ou à un autre.
Improviser de cette manière des histoires déjà racontées, permet d'occulter certaines difficultés de se lancer sur scène. à force, on crée les habitudes et les raccourcis neuronaux qui facilitent ensuite le "lancer sur scène" sur des impros standards. 
Par contre, c'est la solidarité qui peut manquer : on laisse assez facilement celui qui porte le personnage principal se dépatouiller à atteindre l'étape suivante de son histoire, plutôt que d'intervenir en destin, dieu, escargot devin... et lui filer un coup de main à se souvenir de la suite. Et faire avancer l'histoire, se faire tous avancer.

à force de faire, on génère des réflexes : alors faites, faites, refaites encore, encore et encore, jusqu'à ce que hurler au diable qu'on aime le brocolis devienne une habitude tout à fait naturelle pour vous.

Bisous, bon week-end.

Guillaume.


vendredi 23 novembre 2012

Où l'on voit qu'on peut mourir autrement que par une crise subite arghhh-je-me-couche.

Rien de tel qu'une belle mort pour finir une impro. Bon en vrai, c'est naze de finir comme ça. Mais à défaut de mieux, autant être original dans la chute. Alors zieutez voir...

jeudi 15 novembre 2012

débriefe de la séance de lundi.

Salut à tous ! 

A la demande, un petit débriefe de la séance de lundi pour faire le point sur quelques petites choses... 
Elles ne sont pas exhaustives et ne prétendent pas remplacer votre expérience du moment. 

Je ne saurais pas trop me souvenir de ce que chacun a fait exactement, mais rappeler quelques lignes que définissent les exercices que je vous demande de traverser. 

Avec le cercueil, une chose particulière est mise en avant : la question de l'immersion
L'immersion dans la mesure où, seul dans un espace scénique aussi réduit, tout en étant au milieu de tous les autres, il faut pouvoir se contenter de soi pour jouer ce qu'on a à jouer, ni personnage, ni accessoire, ni rebondissement. L'immersion dans la mesure où le décrochage ne sera pas sauvé par un partenaire, on ne peut pas se permettre sur la scène de devenir le spectateur des autres, sauf à arrêter complètement de jouer. 


Avec le conte perverti, c'est la coopération sur scène qui est travaillée, car deux personnages opposés doivent atteindre le même but : aller au bout de l'improvisation, et construire un spectacle. Or leurs objectifs ne sont pas compatibles a priori. ils ne sont pas dans la même équipe (ça vous rappelle quelque chose ?). De l'intérêt, alors, d'une collaboration complète avec le partenaire, de l'usage du "oui, et c'est pourquoi !" quelle que soit sa proposition. S'il est le premier à en donner une, c'est lui qui a raison : le spectacle avant tout. J'aurais tendance à dire qu'il vaut mieux perdre sur des impros magnifiques que de gagner sur des cabotinages (mais ça ce n'est que mon opinion) 


Enfin, les situations critiques renvoient à la nécessité de trouver une ligne commune à un groupe quand il est dans le feu de l'action. C'est à dire une solution à mettre en oeuvre pour poursuivre l'histoire. Avec une ligne commune, même le chaos peut garder du sens.

Voili voilou, c'est pas forcément très clair, n'hésitez pas à poser des questions. Nous avons tous le même objectif, faire de vous les dieux de l'impro et dominer le monde. 

 Guillaume.

mardi 6 novembre 2012

Dramaturgie

C'est quand même plus simple de donner une définition à un mot quand on a wikipédia sous la main! Donc pour ceux qui n'ont pas compris hier soir de quoi il retournait, voili voilou la définition de ce qu'est la dramaturgie :

La dramaturgie (du grec δρᾶμα (action) et du suffixe désignant la science) est tout d'abord l’étude ou l’art de la composition théâtrale. Elle est devenue par extension, similaire au storytelling (technique) qui est l'art de raconter des histoires. On retrouve aujourd'hui la dramaturgie dans le théâtre, mais aussi dans l'écriture cinématographique et dans le roman. Celui qui met au point la dramaturgie d'une œuvre s'appelle le dramaturge. 

 Ça claque, non? Tout ça pour dire quoi?

Bah que toutes les histoires que nous voyons soit dans des livres, au cinéma ou à la télé sont portées par des éléments dramatiques (rien à voir avec la tragédie, ici point de mouchoir, mais le pourquoi du comment je suis intéressé par l'histoire qu'on me raconte).

On a pu se rendre compte hier soir que notre imaginaire est rempli d’éléments de dramaturgie et que dans chaque film ou livre que l'on évoque on peut sortir ces éléments... Allons-y donc et servant nous pour nos improvisations.

Je vous jette donc en vrac ce qu'on a pu lister hier:
- le triangle amoureux, la vengeance amoureuse
- le double jeu d'un personnage
- la réaction face à la mort
- la perte de moralité, le bien/le mal
- l’oppression, la discrimination
- la révolte, la vengeance, la revanche sur la vie
- des histoires de famille, d'héritage
- des énigmes, des enquêtes
- des consipirations historiques, religieuses
- des prises d'otages
- chantage
- .......
Et j'en passe et des meilleurs!

Sinon pour le programmes de cette séance nous avons eu droit à :
- Un hiha
- Des chansons tribales en cercle et en déplacement
- Une course aux mots en association de sens puis de son
- Une analyse d'histoires pour en sortir les éléments qui les portent
- et nous avons terminé par deux impros avec long caucus (2x10 minutes d'impro ave 2x5 minutes de caucuse) qui furent d'une très très bonne facture.


Allez pour la route une petite vidéo de Bref, ça fait toujours du bien :


      

samedi 3 novembre 2012

Le théâtre sur le vif?

C'est pas souvent qu'on parle d'impro dans la presse, alors même si on n'apprend pas grand chose, c'est toujours ça de pris. Il s'agit d'un article de Fabienne Lemahieu dans la Croix daté du samedi 29, dimanche 30 septembre 2012. En cliquant dessus, ça devrait s'ouvrir et être plus lisible.